top of page
  • kamadatsiottie

La palabra

Es una paloma

Muy ocupada

En ese vida

Y muy preocupada

Por la idioma

Expresión de los poetas

Oprimidos

Y de los soldados

Heurtados

Huertas infructuosas

Los ojos

Y el cuerpo

De color sangre

Como la blanca nieve

Y sobre ella

La paloma de guerra

Herida

Y moribunda

Y sobre todo

Como la cruel palabra de Dios

Perdida en el desierto

De Babilonia

Sin agua

Sin esperanza

Y sin fuerza

Sin noches

Y sin días

O si no

La palabra

De la idioma

De la idiota…


XK (Limoges, le 26.03.23)









  • kamadatsiottie

Les morts marchent parmi les vivants

Là, au fond, je vois mes grands-parents

Ici, la Marguerite à l’école de mes premiers printemps


Les morts marchent parmi les vivants

Je vois dans le rétro

Mon voisin frère jumeau

Camarade de jeu parti trop tôt

Dans les tôles froissées et le métal hurlant

Les oncles, les repas de famille et les rires d’avant

Les visages plein de vie sur des photos en noir et blanc


Les morts marchent parmi les vivants

Je vois mon beau-père ancien matelot

Qui prend son dernier bateau

En nous laissant tous au port

Sans amertume et sans remord

Sur le pont il me fait signe de la main

Je sais que je le reverrai demain


Les morts marchent parmi les vivants

Main dans la main

C’est certain

Dans un cercle endiablé

Les sabots au pied

À danser l’An-dro ou la bourrée

Comme dans un fest-noz

Avec un Ankou qui chante

Qui danse et qui ose

On a les nerfs à vif

Le corps recouvert d’ecchymoses


Les morts marchent parmi les vivants

Poissons mordants

À l’hameçon

Pris sur le vif

Et tirés hors du bocal

Les ouïes

Et les branchies

Grandes ouvertes

Comme les paroles émouvantes

Accrochées à cette chanson

Sans début ni fin


Les morts marchent parmi les vivants

Me reviennent en tête les visages

Les images

Les odeurs

Les saveurs

Les souvenirs

Du passé et ceux à venir


Les morts marchent parmi les vivants

À leur côté je m’en vais éternellement marchant

À jamais lumière vive éclairant les mourants


XK (Limoges, le 20.03.23)






  • kamadatsiottie

De stalag

En goulag,

De stalagmite

En stalactite,

J’éclate

Le rap

Et le métal,

Je m’étale

Et je clame

Haut et fort

Ce méchant slam !

Comme un coup de gueule,

Un uppercut

Ou une balle

En plein poitrail

Jusqu’au fond de mes entrailles !

C’est un coup de poing,

Un coup de pelle

Ou un coup de main

Que je réclame !

Afin de désherber

La mauvaise herbe

Devant ma porte,

La mauvaise graine

Galopante

Qui monte en flèche vers le ciel

En noircissant notre horizon,

Comme une funèbre oraison,

En faisant brûler nos maisons.

En un mot :

C’est l’appel de la raison !

Une résurrection !

Faut battre le fer

Pendant qu’il est encore chaud !

Relever les manches

Pour jouer la dernière manche

D’une partie d’échecs

Disputée avec le Diable

Non pas par Garry Kasparov

Mais par un

Dictateur autoritaire

A la poigne de fer

Qui croise toujours le fer

Même après la chute du rideau de fer !

Digne héritier de la CCCP

De Boris Eltsine

De Joseph Staline

Et de Vladimir Illitch Lénine !

Despote mégalo,

Meurtrier sous le feu des projos

A la tête de tout un pays,

Si t’as pas compris

Qu’on appelle désormais Russie !

Mais ce sont tes fils qu’on assassine !


Vladimir Poutine

Aux faux airs de Raspoutine

Veut qu’on l’acclame

Chaque année

Au défilé du 9 mai,

Le Jour de la Victoire,

Sur la Place Rouge

Dans sa grosse berline ;

Il veut jouer au Tsar et à la Tsarine !

Détruisons ses armes,

Ses joujoux,

Ses petits soldats

Qui se mettent au garde-à-vous,

Mettons-le à genoux,

Confisquons lui ses beaux bijoux ;

Et Sésame

Ouvre-toi :

Raus Putin ! Raus !

C’est la boîte de Pandore

Que l’on ouvre

Avec un ouvre-boîte

Et qui nous conduira tout droit dans des petites boîtes.


Comme dans les années 30

100 ans en arrière

Les années folles

Tu nous refais le coup

De Staline et sa Guépéou,

De Mao à Katmandou :

Les koulaks

Déportés au goulag

Mais sans goulasch

Envoyés paître

Ad patres

Sous les cyprès

Mais rien ne presse.

Sous la rafale des kalash

Tu terrorises les populations

Et rassembles les civils

De force

Comme du bétail

Allant à l’abattoir,

Comme les trains jadis

Menaient des millions de déportés

Aux stalags,

Aux camps de travail,

Aux camps de déportation,

Aux camps de concentration,

Aux camps de la mort et d’extermination,

Aux crématoriums,

Aux grandes cheminées,

Aux usines à savon

Et à la morgue

Raus Putin !

Raus !


T’as rien à faire ici !

Raus !

Tes SS

Ta propagande à la Goebbels,

Tu contrôles tous les médias

Pour retourner les têtes de tes patriotes,

Tes missiles Zirkon et RS-28

Pour contrer les missiles Patriot !

Ta division Wagner,

Tes armées à ta botte

Pour mener tes guerres !

La musique de Beethoven à fond

Pour atténuer le son des bottes !

Ton général Kadyrov,

Tes meurtriers,

Tes mercenaires

Dépourvus d’humanité ;

Ta chair à canon

Et tes gangsters !

Ta mafia

Et tes oligarques,

Grands magnats du pétrole

Du nickel et du cobalt !

Repars donc te cacher dans les Pays baltes !

Raus Putin, raus !


Ton pays

C’est une usine à gaz

Acheminé par les gazoducs et les KamAZ

Mais c’est toi le kamikaze !

T’as le cul posé sur une poudrière

Et c’est toi-même qui as allumé la mèche !

Tu te conduis comme un président fou

Ou un guerrier viking voulant rejoindre les Ases !

Raus Putin, Raus !

Ne nous entraîne pas dans la troisième !

Ou bien pire encore, dans un hiver nucléaire,

Réfléchis bien avant de jouer au con,

Nous envoie pas tes missiles et tes foutus avions !

Fais pas mu-muse en appuyant sur un p’tit bouton !

Tes alliés dans ce conflit :

Nicaragua,

Biélorussie,

Iran,

Syrie,

Venezuela,

Nord Corée,

Cuba,

Et Érythrée ;

On les compte sur les doigts de la main

Alors joue pas au plus malin !

Comme par hasard ce sont des pays

Qui ont de sérieux problèmes avec les droits de l’homme,

Les droits tout court,

La liberté de la presse

Et la démocratie !

Comme par hasard,

Comme si c’était déjà écrit !

A ta mère patrie,

Tu ne lui apportes que des ennuis !

Tout comme le Vésuve à Pompéi ;

Tout ce que tu touches, tu le détruis,

Alors Raus Putin ! Raus !

Cesse-le feu

Et les bombardements,

Démissionne et arrête cette guerre

Pendant qu’il en est encore temps,

Dégonfle ton ego surdimensionné ;

T’as trop pris le melon

Quand tu bossais pour le KGB !

Replis-toi

Dans ton cagibi

Ou dans ton bunker

Comme le faisait Hitler,

Et fais-toi tout petit

Ou bien hara-kiri ;

Car nous autres,

A la guerre,

A la haine,

A la destruction,

On a choisi la vie !


XK (Limoges, le 14.03.23)








bottom of page